Titeuf Pourquoi moi? d'occasion Bibliothèque Rose

Titeuf – Le garnement à mèche blonde qui a secoué la BD des années 90

Apparu pour la première fois en 1992 dans Tchô ! avant de devenir l’un des plus grands succès de la bande dessinée francophone, Titeuf est l’œuvre emblématique de Zep. Avec son mètre vingt de curiosité, sa mèche blonde en forme de virgule et son franc-parler décomplexé, Titeuf observe le monde avec l’innocence brute — et souvent catastrophique — de l’enfance.

La série se déroule dans le quotidien d’un petit garçon comme les autres : école, copains, embrouilles, terrain vague, problèmes de cœur et premiers questionnements sur la vie. Mais Zep transforme ce territoire familier en un terrain d’exploration hilarant où tout devient sujet à catastrophe :
– les amourettes impossibles avec Nadia,
– les délires de Manu,
– les bêtises de Ramon,
– les injustices incompréhensibles des adultes,
– et les grands mystères (souvent gênants) du corps humain.

Titeuf explose dans les années 90 et 2000 grâce à son ton direct, sa tendresse cachée sous le chaos, et sa capacité à parler aux enfants comme aux adultes. Zep ne surjoue jamais : il observe, amplifie et sublime l’enfance, avec ce mélange de naïveté et de lucidité qui rend la série si authentique.

Graphiquement, Titeuf se distingue par son style cartoon assumé : visages expressifs, silhouettes élastiques, énergie pure dans chaque case. Le trait de Zep capte parfaitement le mouvement, le bruit, l’exagération et la créativité spontanée des enfants.

La licence s’étend vite bien au-delà de la BD :
– dessins animés (2001),
– film d’animation (2011),
– albums dérivés,
– guides éducatifs (Le Guide du zizi sexuel),
– produits et objets scolaires…

Mais au-delà des déclinaisons, Titeuf reste avant tout une fenêtre sur l’enfance, avec ses joies, ses crises, ses incompréhensions et ses petites catastrophes quotidiennes. Une œuvre culte où chacun retrouve un morceau de sa propre cour de récré.