COPS : Le crime ne paiera pas!

Bien avant d’aimer True Detective ou The Wire, j'avais déjà, enfant dans les années 80, MA série policière : COPS. Et chaque épisode commençait comme un coup de poing visuel, rythmé par un générique explosif qui enchaînait gadgets, courses-poursuites, arrestations musclées… jusqu’à cette phrase culte qui me reste gravée à vie : “Le crime ne paiera pas !”

COPS, série animée méconnue, mais culte, proposait une vision futuriste de la justice à coups de boucliers d’énergie, d’unité tactique high-tech, de chien robot, et de méchants aussi caricaturaux qu’inoubliables. Ce n’était pas juste un dessin-animé de plus, c’était la série policière des enfants, avec ses flics cybernétiques, ses criminels façon Dick Tracy et son ambiance urbaine pleine de néons et de violence bien dosée.

Bienvenue à Empire City : flics du futur, justice rétro

Diffusée en 1988, COPS (ou CyberCOPS en France) est une création de DIC Entertainment, produite en partenariat avec Hasbro pour accompagner la sortie d’une gamme de jouets articulés.

L’idée ?

Une unité d’élite baptisée Central Organization of Police Specialists (C.O.P.S.), composée de policiers spécialisés chacun dans un domaine bien défini : poursuite, art martial, cybersécurité, renseignement, etc. Leur mission ? Lutter contre les plans machiavéliques du terrible Big Boss et de sa bande de malfrats futuristes.

La série se déroule dans une ville nommée Empire City, gangrenée par le crime, où la haute technologie a transformé à la fois le quotidien et la criminalité. Ce monde urbain ultra-modernisé est le théâtre d’une lutte constante entre les forces de l’ordre high-tech et des criminels qui utilisent, eux aussi, gadgets et implants cybernétiques.

On y suit des super-flics comme :

• Bulletproof Vess : Chef incontesté de l’unité, il porte une armure cybernétique au torse suite à une grave blessure. Stratège, charismatique et incorruptible, c’est le ciment de l’équipe.

• LongArm : Spécialiste des arrestations, il utilise une menotte télescopique pour neutraliser ses cibles à distance. Efficace, calme et toujours dans le respect des procédures.

• Hardtop : Conducteur hors pair et expert en véhicules blindés, il est souvent en première ligne lors des interventions musclées. Sa précision au volant fait de lui un atout crucial.

• Bowser & Blitz : Duo inséparable formé d’un agent massif et de son chien-robot K-9 ultra-entraîné. Blitz est capable de flairer le danger mieux que n’importe quel scanner.

• Sundown : Le cow-boy high-tech du groupe, toujours affublé de son chapeau et de sa veste d’inspiration western. Tireur d’élite et expert du maintien de l’ordre dans les zones sensibles.

• Mace : Gros bras de l’équipe, Mace est expert en techniques de combat rapproché. Sa massue high-tech ne laisse aucune chance aux criminels les plus costauds.

• Highway : Jeune recrue et pilote de moto supersonique, il est le spécialiste des interventions éclair et des courses-poursuites spectaculaires dans les rues d’Empire City.

Tous ont un look unique, un nom évocateur et une spécialité, ce qui donnait une vraie dimension "équipe de choc" façon GI Joe, version badge, gyrophares et technologie futuriste. Ils formaient une escouade complémentaire, presque une dream team policière aux capacités surhumaines, mais toujours humaines dans leurs interactions.

Leurs ennemis ? Une bande menée par Big Boss, caricature du mafieux des années 30, au cigare fumant et à la voix grave, dirigeant le crime organisé depuis son fauteuil doré. Il est épaulé par une galerie de sbires hautement reconnaissables :

• Berserko : Le neveu bodybuildé de Big Boss. Complètement à côté de la plaque, toujours à deux doigts de tout faire foirer, il compense son manque d’intelligence par une force brute démesurée. Son look exagéré et ses attitudes infantiles le rendaient à la fois drôle et redoutable.

• Ms. Demeanor : Une montagne de muscles, au tempérament aussi explosif que sa carrure. Dotée d’une voix grave et d’un punch ravageur, elle n’a rien à envier à ses comparses masculins. Son féminisme brutal avant l’heure cassait les codes des méchantes traditionnelles.

• Turbo Tu-Tone : Criminel dopé à la technologie, avec des jambes cybernétiques qui lui permettent des échappées fulgurantes. C’est le roi de la fuite, le spécialiste des braquages express, toujours tiré à quatre épingles avec ses lunettes miroir.

• Dr. Badvibes : Génie du mal, inventeur d’armes délirantes et de robots destructeurs. Son crâne translucide, ses bras mécaniques en perpétuel mouvement et son rire maniaque font de lui l’un des méchants les plus marquants de la série. Une sorte de savant fou version technoïde.

Chacun de ces personnages ajoutait une touche de folie et d’imprévu à la série, rendant chaque épisode aussi explosif que délirant.

Une gamme de jouets signée Hasbro : COPS en version articulée

Comme souvent à l’époque, le dessin animé était conçu main dans la main avec une gamme de jouets. Et c’est Hasbro, déjà roi des rayons avec les G.I. Joe et Transformers, qui s’y collait. Les figurines COPS and Crooks (nom complet de la gamme) sortent entre 1988 et 1989.

Les jouets reprenaient fidèlement le design des personnages de la série, avec une échelle d’environ 13 cm, des accessoires démesurés (pistolets, gadgets à ressort, menottes, etc.), et des articulations solides. Chaque figurine avait sa propre "fonction spéciale" ou son arme emblématique, pour coller aux capacités vues dans le dessin animé.

Les véhicules, comme le Copcycle (moto volante), Roadster ou Pursuit Jet, ajoutaient encore plus de fun à l’univers. Même les méchants avaient droit à leur arsenal : Berserko, Turbo Tu-Tone ou Big Boss étaient disponibles, avec leurs bizarreries et gadgets intégrés. C’était du pur Hasbro dans l’ADN, avec la volonté de construire un univers jouable, complet, et haut en couleur.

Aujourd’hui encore, la gamme COPS and Crooks est très recherchée par les collectionneurs, en particulier en boîte ou avec les accessoires complets. Elle symbolise à merveille l’esprit des années 80 : action, gadgets, valeurs simples… et un design qui en jette.

Une série fun... mais pas si innocente

Derrière ses airs de cartoon gentillet, COPS abordait quand même quelques thèmes costauds : la technologie envahissante, la surveillance de masse, la lutte contre les cartels urbains, la corruption… On n’était pas loin d’un Robocop junior. Le ton restait évidemment adapté aux enfants, mais il y avait un fond plus sérieux que dans beaucoup d’autres séries contemporaines.

On y voyait les flics patrouiller dans un monde imparfait, gangrené, avec des criminels qui avaient parfois des motivations sociales (si si). C’était notre série de "grands", en plus fun, en plus colorée… mais avec une vraie envie de raconter des choses.