Malabar : L'Épopée d'un Chewing-Gum de Légende

Reconnue de tous, la marque star de chewing-gum Malabar, star de cours de récré, a vu le jour en 1958, grâce à l'initiative de Kréma, une entreprise de confiserie française fondée par M. Mollié en 1923.

Sa teinte rose et sa forme composée de deux petits rectangles, aisément séparables pour être partagés, caractérisent ce chewing-gum.

Avec le temps, ce qui a véritablement consacré Malabar au rang de légende, ce sont ses vignettes qui enveloppaient chaque chewing-gum.

Dès le début, Malabar enchantait avec ses vignettes thématiques telles que Le saviez-vous ?, Incroyable mais vrai ! et C’est la vie…, offrant de courtes histoires qui révélaient des anecdotes peu connues sur la faune, l'humanité ou l'architecture.

Ces vignettes étaient signées par Robert Ripley, le fondateur du célèbre Believe It or Not, tandis que les vignettes C’est la vie… naissaient d'une collaboration spéciale avec Walt Disney.

1959 : Premières vignettes à collectionner

En 1959, la marque lance sa première série de vignettes.

Une série de 192 vignettes « Le saviez-vous ? » suivie d’une série « Incroyable mais vrai ». On peut lire sur les vignettes un petit encart en bas à droite : « Malabar prédit ».

1969 : Monsieur Malabar débarque !

En 1969, le personnage emblématique de Monsieur Malabar fait son entrée. Une version, créée par Jean-René Le Moing, plus athlétique, aux cheveux blonds, se distingue par son t-shirt jaune frappé d'un "M" majuscule, cerclé de rouge.

Avec l'apparition de Monsieur Malabar, les vignettes éducatives cèdent la place à des aventures captivantes sous forme de bandes dessinées, animées d'anecdotes autour de cette mascotte charismatique.

Dès 1978, Monsieur Malabar s'illustre également à la télévision, enrichissant sa présence dans l'univers des consommateurs. Au gré des années, une pléiade d'artistes a contribué à façonner l'identité visuelle de Malabar à travers ces vignettes, témoignant de l'évolution continue de la marque.

1980 : Malabar dans les bulles !

Dans les années 80, c’est le dessinateur Jean-Claude Poirier (Supermatou) qui se charge de faire vivre les aventures de Mr Malabar à travers des petites BD et des pages A4 publicitaires.

1990 : l’artiste Brice Goepfert relooke Mr Malabar

2011 : Mabulle tue Malabar !

En 2011, la figure emblématique de Monsieur Malabar est retirée, perçue comme ayant une influence trop directive sur les jeunes. La marque opte pour un nouveau visage, Mabulle, un chat noir, affublé de lunettes et d'une cravate jaune. Cependant, cette transition ne rencontre pas l'adhésion espérée. Une vague de mécontentement se lève sur Internet, les aficionados réclamant le retour de leur cher Mr. Malabar. La controverse atteint son apogée dans les médias, illustrée par des titres provocateurs tels que « Mabulle a assassinés Malabar » paru dans Le Figaro, signe tangible de l'attachement profond du public à l'égard de l'ancienne mascotte.

Slogans Mémorables de Malabar

Les slogans ont joué un rôle crucial dans la popularité de Malabar. 

Le plus emblématique, "quand y’en a marre, y’a Malabar", est plus qu'une simple accroche publicitaire ; il est devenu une sorte de cri de guerre pour des générations d'enfants, qui nous permettait de dire en rigolant ce qui n'allait. 

Ce slogan capte l'essence de Malabar : un refuge ludique dans les petits tracas du quotidien. L'évolution des slogans reflète également les changements de la marque, s'adaptant aux nouvelles générations tout en conservant cet esprit de joie et de liberté.

Campagnes Publicitaires Innovantes

Les campagnes publicitaires de Malabar ont marqué les esprits, notamment grâce à la collaboration avec des artistes comme Richard Gotainer pour les musiques et paroles. Ces publicités, souvent humoristiques et pleines d'entrain, ont su mettre en scène le personnage de Mr. Malabar dans des aventures rocambolesques, renforçant son statut de héros des cours de récré. Les spots TV de 1981-1982, avec leurs musiques entraînantes signées Gotainer, ont non seulement promu le chewing-gum, mais ont aussi contribué à l'identité culturelle de la marque, la rendant inoubliable pour toute une génération.

Quand j'avais quelques centimes, je filais au magasin de tabac proche de chez moi avant d'aller à l'école pour m'acheter quelques bonbons qui ne duraient jamais très longtemps. Dans mon petit sachet en papier, il y avait toujours des grenouilles et des champignons, parce que c'était deux fois moins cher que le reste, les fraises et surtout un malabar. Mon préféré était celui à la fraise, j'adorais ce goût qui emplissait ma bouche.

Mais ce que je préférais était les tatouages qui rendaient folle ma mère et les petites BD que je m'amusais à collectionner dans un classeur qui a dû se perdre entre deux déménagements.

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