Des Beastformers à Beast Saga : l’histoire des Dragonautes

Ah, les années 80... Une époque où les coupes de cheveux volumineuses et les couleurs fluo n'avaient d'égal que l'originalité et la diversité des jouets proposés.

Parmi ces trésors de plastique et de créativité, les Dragonautes (connus sous le nom de "Battle Beasts" en anglais) tiennent une place toute particulière dans mon cœur.

Ces petites figurines articulées, représentant des guerriers anthropomorphes, ont su captiver l'imagination de ma génération.

Lancés en 1987 par Takara au Japon avant de conquérir l'Occident grâce à Hasbro, les Dragonautes se distinguaient non seulement par leur design unique, mais aussi par une caractéristique ludique : le système de "pierre-papier-ciseaux" intégré. 

Chaque figurine portait en elle un élément - feu, eau, ou bois – dissimulé sous un hologramme réactif à la chaleur ou, dans les versions ultérieures, derrière une lentille magique. Ce système d'éléments opposés offrait une dimension stratégique à chaque affrontement, où le hasard et la surprise dictaient l'issue des duels.

Les enfants, maîtres de ces arènes improvisées, s'adonnaient à des batailles épiques, où le destin de leurs héros se jouait sur un simple geste, une pression du doigt révélant leur force ou leur faiblesse. 

Mécanique, d'une ingéniosité remarquable, transformait chaque rencontre en un moment de suspense et d'excitation, faisait vibrer l'imaginaire collectif sur les cours de récréation.

Les Dragonautes, plus qu'une simple collection de figurines, étaient le véhicule d'un jeu ancestral, remis au goût du jour dans un format innovant et passionnant.

Un Lien Insoupçonné avec Transformers

En 1987, Takara, une entreprise japonaise de jouets, crée une gamme de figurines appelée BeastFormers (Bīsutofōmā). Ces figurines, représentant des animaux anthropomorphes, étaient en réalité des spin-offs de Transformers, la franchise à succès de l'époque.

Au Japon, les BeastFormers étaient divisés entre les Autobots et les Decepticons, comme dans Transformers. Les animaux à l'image positive (lion, panda, ours polaire) rejoignaient les Autobots, tandis que ceux au design agressif ou à mauvaise réputation (araignée, serpent, crabe) étaient du côté des Decepticons.

En Europe, l'absence de support animé a permis à l'univers des Dragonautes de se développer de manière indépendante. Le principe des trois tribus d'animaux anthropomorphes et du système d'éléments opposés à la manière du jeu Pierre-Papier-Ciseaux a contribué au succès de la gamme.

En 2009, Diamond Select Toys a intégré les Dragonautes dans sa gamme Minimates. Après quelques années, Takara Tomy a relancé la licence en 2012 avec Beast Saga, une série incluant un jeu de dés, un manga, un anime et un jeu vidéo.

Les Dragonautes, bien que n'ayant pas connu le même succès mondial que Transformers, ont marqué l'enfance de nombreux enfants et restent une gamme de figurines appréciée de ceux nés dans les années 80 et les collectionneurs.

Ce sont surtout les Laser Beasts qui restent parmi mes préférées. Je me rappelle des heures passées à jouer avec le loup, le Homard et le caméléon en récitant la phrase entendu dans la publicité qui me revient de temps en temps :

Le feu brûle le bois, le bois flotte sur l'eau et l'eau éteint le feu !