Furby interdit par la NSA : quand la peluche devient espion?

En 1999, un jouet pour enfants a brièvement fait trembler l’un des bastions les plus sécurisés des États-Unis. Le Furby, cette peluche interactive aux yeux globuleux et au langage bizarre, a été formellement interdit dans les locaux de la NSA, du Pentagone, et dans plusieurs bases militaires américaines. La raison ? Les autorités craignaient qu’il puisse enregistrer des conversations classées secret défense. Oui, oui, tu as bien lu.

Dans ce contexte post-Guerre Froide, à l’aube du 21e siècle, la méfiance envers les technologies émergentes était à son comble. Internet s’installait dans les foyers, les téléphones devenaient portables, et certains jouets — comme le Furby — intégraient déjà des comportements interactifs inédits. Pour certains hauts gradés, ce n'était plus un jouet. C’était un espion en peluche. Un cheval de Troie tapissé de fourrure synthétique, capable de capter des mots-clés ou des secrets de défense entre deux phrases en "furbish".

Furby n’était pas un espion: il était innocent.

En réalité, les Furby n’avaient aucun système d’enregistrement. Pas de mémoire audio, pas de puce d’écoute, pas de micro dissimulé. Leur comportement "intelligent" était en fait basé sur un algorithme simple de détection sonore et sur un apprentissage très limité de mots prédéfinis. Ce qu’on prenait pour de l’improvisation était juste un enchaînement de réponses programmées, souvent répétitives, parfois aléatoires… mais jamais malveillantes.

Mais à l’époque, peu de gens savaient comment fonctionnait ce genre de technologie. Le mystère autour du jouet, combiné à son comportement parfois imprévisible (et ses réveils nocturnes flippants), a suffi à créer une parano ambiante. Résultat ? Blacklisted. Interdit dans les zones sensibles. Éjecté des salles de réunion top secrètes. Furby, la créature la plus improbable à finir sur une liste noire de la sécurité nationale.

Une rumeur devenue culte

Ce qui aurait pu rester une simple note de service s’est vite transformé en anecdote culte, relayée par la presse de l’époque (CNN, Wired, The Guardian…), et encore racontée aujourd’hui comme un parfait exemple de la collision entre incompréhension technologique et peur du progrès. Le tout sur fond de gadget parlant aux airs de petit Gremlin shooté au sucre.

Et toi ? Tu l’as connu, ce moment bizarre où ton Furby se réveillait tout seul à 3h du matin en disant "J’ai faim" avec sa voix flippante ? Ce moment où tu pensais qu’il allait cligner des yeux et te regarder droit dans l’âme ?